Les grandes œuvres ont été inspirées non seulement par des idéaux élevés, mais aussi par la musique colorée que les compositeurs ont entendu jouer en dehors de la salle de concert.

Le programme s'ouvre sur le magnifique Terzetto de Dvorak, avec son instrumentation unique et plutôt inhabituelle pour un trio à cordes : deux violons et un alto, suivi d'une commande spéciale du festival au célèbre compositeur américain Todd Mason. La pièce, écrite pour piano solo, dépeint la légende grecque du coureur Pheidippides, qui tente désespérément d'atteindre Athènes avec de bonnes nouvelles de la bataille de Marathon. La musique, qui sera créée par Victor Stanislavsky, imagine la course de 25 miles de Pheidippides, où ses pensées frénétiques de la bataille alternent avec des rêves enfiévrés d'êtres chers et de la gloire de la Grèce. Lorsqu'il atteint enfin l'Acropole, il proclame "Salut, nous sommes les vainqueurs !", sauvant ainsi Athènes de ses pires craintes, puis s'effondre avec son dernier mot, "Joie !".

Les Cinq pièces en style folklorique de Robert Schumann sont des miniatures contenant la simplicité, l'expression audacieuse et l'humour général des chansons et des danses folkloriques allemandes. Le concert se termine par la fantastique sonate pour clarinette et piano de Poulenc et le délicieux duo pour violon et violoncelle de Zoltán Kodály, interprétés par Pinchas Zukerman et Amanda Forsyth.